Et la terre répondit...

Et la terre répondit...

Nous vous en parlons souvent de sols vivants, de biodiversité, d’agriculture régénérative… Mais cette fois, on a des preuves concrètes à partager avec vous. Pour la première fois, nous avons pu mesurer de nombreux impacts de nos pratiques sur le terrain. Et ce qu’on a découvert est plus qu’encourageant !

Nous avons choisi de vous parler de la parcelle des Esclots. Plantée en 2023, et non labourée, elle symbolise ce qu’on cherche à construire dans toutes nos vignes : des écosystèmes autonomes, résilients & fertiles. Et les résultats sont bluffants.

Une belle diversité de plantes a été recensée. En plus de ce qu’on a semé, de nombreuses espèces locales utiles (comme le trèfle ou la luzerne méditerranéenne) sont revenues spontanément. Un signe que l’écosystème se remet en marche

Le test à la bêche révèle un sol structuré, friable et bien aéré : parfait pour l’enracinement de la vigne et l’infiltration de l’eau.

Nous avons compté jusqu’à 14 vers de terre par pelletée. Leur présence témoigne d’un sol vivant & fonctionnel : ils participent à l’aération, au recyclage de la matière organique et à la fertilité naturelle. Les couverts végétaux ont suffi à nourrir la vigne et le sol reprend pleinement son rôle nourricier.

Comme vous pouvez le voir dans notre récent Bilan du couvert végétal, en une seule saison nous avons stocké près d’1 tonne de carbone stable par hectare. Pour donner un ordre de grandeur, l’initiative 4 pour 1000 de la COP21 recommande +0,2 tonne par hectare et par an pour compenser les émissions mondiales de CO₂. Autrement dit, notre couvert a déjà atteint en une saison l’équivalent de 4 à 5 années d’objectif.

Le test suivant:  SBS (Santé Biologique du Sol) mesure la vitalité d’un sol par l’activité et la diversité de ses micro-organismes. Notre parcelle a reçu une note de 77/100, bien au-dessus de la moyenne des vignobles de 52/100 (le maximum observé étant 86/100). C’est très prometteur, et en particulier, on y trouve une grande richesse en champignons, essentiels à la vie du sol et à la nutrition de la vigne.  Rappelons que le sol abrite environ 25% de la biodiversité terrestre : quand il va bien, c’est tout l’écosystème qui en profite.

Et tout cela, en seulement quelques mois. Cette aventure ne fait que commencer. Mais elle montre déjà que dès qu’on arrête de contraindre, la nature reprend sa place. Et quand le sol vit, la vigne respire, les raisins racontent, et le vin devient mémoire vivante du lieu.